Sandrine Andersson

  • Bijoux
Localisation: 
Meursac

L'art de Sandrine ANDERSSON s’inscrit dans la mouvance des artistes voyageurs, de Gauguin à Matisse et Paul Klee. La particularité ici, est que l’artiste n’est pas peintre mais créatrice de bijoux; cependant, comme eux, elle puise son inspiration aux sources de terres lointaines. “Depuis l’enfance je recherchais la façon adéquate de m’exprimer à travers la couleur: peinture, puis architecture intérieure et création textile; mais la Polynésie m’a apporté la lumière, sa lumière intense, de la transparence des lagons à la nature exubérante des traces indélébiles ...” confie t-elle. D’abord formée pendant 3 années à l’Ecole Supérieure des Arts Modernes à Paris, Sandrine est originaire de Saintonge, pays de marais et de mer qui la façonnent, mais après 5 ans à Paris l’appel du large se fait pressant. L’artiste s’envole alors pour la Polynésie - îles Tuamotu et Huahine- où elle restera 5 années fructueuses. La découverte de la nacre, de la fabrication des mabés (demi-perle issue de l’huître perlière, “parau” en tahitien), sont une révélation pour la créatrice. “La nacre propose toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et m’a immédiatement inspirée”. Riche de cette expérience, Sandrine ANDERSSON revient au pays.
L'Atelier Bleu naît à Mornac, petit village au bord de la Seudre (CharenteMaritime), où cohabitent créateurs et ostréiculteurs. L’artiste y retrouve ses sources enrichies du récent passé Polynésien. Désormais, ses bijoux en verre acrylique découlent de la même technique et les strates de couleurs, telle les couches de nacre, se superposent. Puis vient le temps des expositions sur les grands salons à Paris, les collaborations avec les grands couturiers parisiens - Ungaro, Jacques Fath, Emmanuelle Khanh- et les exportations vers le Japon, les États-Unis, l’Allemagne, la Suède, le Mexique ... Le bijoux est, pour Sandrine ANDERSSON, bien plus qu’une coquetterie féminine: il s’inscrit dans le besoin inné et archaïque de l’humain à se parer. Tout à la fois, objet esthétique, protection contre le mauvais sort, signe de reconnaissance culturelle ou tribale, comme le tatouage encore vivace en Polynésie, il fait partie intégrante de notre quotidien et de notre imaginaire individuel autant que collectif depuis la nuit des temps. Les bijoux de Sandrine ANDERSSON offrent une esthétique intemporelle; ils éclatent de couleurs vives et pures comme saturées de soleil. Par ses compositions, les matériaux et les techniques utilisées, par sa démarche créatrice, l’artiste s’inscrit résolument dans l’art contemporain.